Barbara Sirieix
texte paru lors de l’exposition
‘Tuer le soleil contre moi’
Centre d’art de la Villa Arson Juillet 2019, Nice



A l’extérieur sur le toit terrasse, il y a des ballons transparents en forme de traversin couchés. Il ne fait pas beau, on ne peut pas rester dehors longtemps. On dirait de gros carambars (Fin de la matinée, clairement j’ai faim)
Amentia SB a cité des extraits des Mythologies de Barthes sur le plastique pour parler de ses sculptures
« Un matériau disgracié »
« une qualité substantielle neutre »
« au son creux et plat »

Ça résonne à l’intérieur parce qu’on est protégé de la pluie
Les carambars transparents s’appellent Longueur – Largeur + Souffle – C’est certain que je suis la seule à penser à des carambars
Je me régale en imaginant le son des gouttes d’eau glissant sur le plastique
La soupe plastique Barthes il était pas au courant
Plastic cups, bubble wrap, bottles, all Untitled
Naphta, pétrole, résidus de dinosaures
A l’intérieur du bocal à poisson, je vois un écran de couleur incendiaire et une peinture lumineuse de Lee Ufan qui est peut-être accrochée en ce moment au Centre Pompidou Metz. J’imagine le labyrinthe dont on m’a parlé à la Villa mais où je ne suis jamais allée. Il y a une nouvelle zone de lumière, une portion d’un banc en béton qui a été nettoyé au sablage. J’irai la prochaine fois.

La prochaine fois j’essaierai d’être plus focus, de garder tout le temps mes écouteurs. Les merles peuvent bien aller se faire, Spotify propose maintenant des playlists de concentration maximum.