firebow
‘Firebow’ est une manifestation composée d’une lecture d’un journal blanc en papier de soie, d’une sculpture en acier déployé et sa mise en feu à l’occasion de la Grande Veillée du 6b à Saint-Denis en Juin 2024.
Les spectateurices étaient invité.es à écrire puis déposer leurs mots dans une sculpture construites à partir des grilles de protection encastrées dans les vieux radiateurs.
Production le 6b, Centre de diffusion et de création à Saint-Denis, coordination Sébastien et Mathilde Gourdol. Les spectateurices étaient invité.es à écrire puis déposer leurs mots dans une sculpture construites à partir des grilles de protection encastrées dans les vieux radiateurs.
Le texte de création 'Firebow', déployé à l’écrit puis prononcé et amplifié lors de la Grande Veillée :
Paraît qu’il n’y a pas de petits films
A dit, un jour, Jeunghae Jim
J’en déduis qu’il n’y a pas non plus de petits feux.
Pourtant, c’est sûr, il y a du petit-bois.
Celui au commencement.
Les ombres commencent là.
Celles que l’on prend pour la réalité (a dit, un jour, Platon).
Faut pas penser que les choses se font sans compagnie.
J’ajouterais l’importance du journal dans la partie.
Le quotidien plus que tout,
ses lettres noires,
ses titres empâtés,
balayés dès le lendemain.
Nouvelle revue, douche, café frais, bientôt le journal qui sèche dans un coin,
périmé, attend son nouveau date avec petit-bois, pour faire renaître les cendres.
On est là à espérer que la flamme apparaisse,
espérer qu’on ait eu les bons réflexes.
Okay, s’il n’existe pas de petits feux,
on peut tout de même en voir plusieurs espèces.
Le bleu, un des plus rares, à part si on a une gazinière.
Combustion pure, symbiose ultime,
c'est comme plonger les yeux ouverts dans la mer des caraïbes.
Ici blottis dans la cellulose, c’est du firebow qui éclôt.
Soupçons d’oranger, pointes rougeâtres, là où baignent nos visages écarlates.
Attisé par les crépitements,
on l’entretient le plus longtemps,
aussi longtemps,
jusqu’à ce que les ombres rapetissent,
que le bois ait tout donné et le journal plus rien à dire.
Paraît qu’il n’y a pas de petits films
A dit, un jour, Jeunghae Jim
J’en déduis qu’il n’y a pas non plus de petits feux.
Pourtant, c’est sûr, il y a du petit-bois.
Celui au commencement.
Les ombres commencent là.
Celles que l’on prend pour la réalité (a dit, un jour, Platon).
Faut pas penser que les choses se font sans compagnie.
J’ajouterais l’importance du journal dans la partie.
Le quotidien plus que tout,
ses lettres noires,
ses titres empâtés,
balayés dès le lendemain.
Nouvelle revue, douche, café frais, bientôt le journal qui sèche dans un coin,
périmé, attend son nouveau date avec petit-bois, pour faire renaître les cendres.
On est là à espérer que la flamme apparaisse,
espérer qu’on ait eu les bons réflexes.
Okay, s’il n’existe pas de petits feux,
on peut tout de même en voir plusieurs espèces.
Le bleu, un des plus rares, à part si on a une gazinière.
Combustion pure, symbiose ultime,
c'est comme plonger les yeux ouverts dans la mer des caraïbes.
Ici blottis dans la cellulose, c’est du firebow qui éclôt.
Soupçons d’oranger, pointes rougeâtres, là où baignent nos visages écarlates.
Attisé par les crépitements,
on l’entretient le plus longtemps,
aussi longtemps,
jusqu’à ce que les ombres rapetissent,
que le bois ait tout donné et le journal plus rien à dire.
photos 01 / 02 / 03
Chronologie de mise à feu
image 03
Lecture du texte Firebow
Credits photo Joë Gaignon
Chronologie de mise à feu
image 03
Lecture du texte Firebow
Credits photo Joë Gaignon